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0iDx. Nom entreprise Iliad Forme sociale Société anonyme à conseil d'administration Capital Social 13 062 510,20 € RCS 342 376 332 ¨PARIS Siège social 16 rue de la ville l'évêque 75008 Paris Responsable de publication service des Ressources Humaines. Conception et développement Altagile SAS au capital de 252 000 € 5 rue de la Grande Fin 21 121 FONTAINE LES DIJON RCS 810145847 RDC Dijon Hébergeur SAS au capital de 10 069 020 € RCS Lille Métropole 424 761 419 00045 Code APE 2620Z N° TVA FR 22 424 761 419 Siège social 2 rue Kellermann - 59100 Roubaix - France. Les renseignements personnels que nous collectons sont conservés dans un environnement sécurisé. Les personnes travaillant pour nous sont tenues de respecter la confidentialité de vos informations. Pour assurer la sécurité de vos renseignements personnels, nous avons recours aux mesures suivantes Gestion des accès - personne autorisée Logiciel de surveillance du réseau Sauvegarde informatique Pare-feu Firewalls Politique de confidentialité des données à caractère personnel CandidaturesFREE attache une grande importance à la protection et à la confidentialité de la vie privée et plus particulièrement des données à caractère personnel ci-après Données personnelles ». FREE s’attache ainsi à mettre en place les moyens techniques et organisationnels nécessaires pour protéger vos Données ce cadre, la présente Politique de confidentialité Candidatures vous permettra de comprendre, de façon concise et compréhensible, quelles Données personnelles vous concernant nous collectons et ce que nous en faisons, ainsi que la façon dont vous pouvez gérer vos Données personnelles dans le cadre de votre QUEL TYPE DE DONNEES PERSONNELLES FREE COLLECTE VOUS CONCERNANT ?Dans le cadre de votre candidature et pendant le processus de recrutement, FREE collecte et traite principalement, de façon loyale et transparente, les catégories de Données personnelles suivantes vous concernant i. Données d’identification nom, prénom, adresse postale, adresse mail, numéro de téléphone, Données relatives à votre formation et à votre situation professionnelle parcours de formation, diplômes, profession, expérience professionnelle, curriculum vitae, lettre de motivation, etc. FREE s’engage à ne collecter et n’exploiter que des Données personnelles adéquates, pertinentes et limitées à ce qui est nécessaire au regard des finalités pour lesquelles elles sont traitées. FREE n’effectue pas de traitement de Données personnelles qui révèlent notamment l’origine raciale ou ethnique, les opinions politiques, les convictions religieuses ou philosophiques ou encore l’appartenance syndicale, ni de traitement de données génétiques, de données biométriques aux fins d’identifier une personne physique de manière unique ou de données concernant la santé, la vie sexuelle ou l’orientation sexuelle d’une personne physique. 2. DE QUELLE FAÇON FREE UTILISE VOS DONNEES PERSONNELLES ?Dans le cadre de son traitement de gestion du personnel, qu’il soit mis en œuvre à partir d’outils internes ou externalisés auprès de prestataires, FREE utilise vos Données personnelles pour les finalités spécifiques et déterminées que sont le recrutement et le traitement de votre traitement est fondé sur l’intérêt légitime de FREE de mettre en place des recrutements de collaborateurs ainsi que sur votre consentement, que vous pouvez retirer à tout moment. 3. COMBIEN DE TEMPS FREE CONSERVE VOS DONNEES PERSONNELLES ?Vos Données personnelles sont conservées pendant le temps nécessaire au traitement de votre candidature et jusqu’à deux ans après si vous ne vous êtes pas opposé à sa conservation. FREE peut également conserver vos Données personnelles pendant une durée légale plus longue uniquement quand elle utilise vos Données personnelles afin de respecter ses obligations légales et/ou pour répondre aux demandes des autorités publiques et gouvernementales. 4. COMMENT POUVEZ-VOUS GERER LA COLLECTE ET L’UTILISATION QUI SONT FAITES DE VOS DONNEES PERSONNELLES ?Vous pouvez à tout moment accéder à vos Données personnelles, les rectifier, demander leur suppression, demander leur limitation, ou encore exercer votre droit à la portabilité de vos Données personnelles, en adressant un courrier et en justifiant de votre identité à FREE– Informatique et Libertés – 75371 Paris Cedex 08. Les Données personnelles dont FREE a besoin pour la finalité pour laquelle elles ont été collectées, nécessaires à la constatation, à l’exercice ou à la défense de droits en justice pourront cependant ne pas être disposez également du droit de vous opposer à tout moment, pour des raisons tenant à votre situation particulière, à un traitement de vos Données personnelles, dont la base juridique est l’intérêt légitime poursuivi par vous adressant au Délégué à la Protection des Données personnelles, vous pouvez également définir des directives relatives au sort de vos Données personnelles après votre décès. En cas de réclamation à laquelle FREE ne vous aurait pas donné de réponse satisfaisante, vous pouvez vous adresser à la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés CNIL en charge du respect des obligations en matière de Données DE QUELLE FAÇON FREE ASSURE LA SECURITE DE VOS DONNEES PERSONNELLES ?FREE met en œuvre des mesures techniques et organisationnelles appropriées ainsi que des actions nécessaires afin de protéger vos Données personnelles. Vos Données personnelles sont traitées de façon électronique et/ou manuelle et en tout état de cause, de façon à ce que leur sécurité, protection et confidentialité soient assurées au regard de leur niveau de sensibilité, via des mesures administratives, techniques et physiques pour prévenir la perte, la destruction, le vol, l’utilisation, la divulgation ou encore la modification non-autorisées qui pourraient porter atteinte à leur confidentialité ou à leur intégrité. FREE s’assure que les outils qui permettent le traitement de vos Données personnelles assurent un niveau de protection optimal de vos Données personnelles. 6. QUI PEUT AVOIR ACCES A VOS DONNEES PERSONNELLES ?Vos Données personnelles sont traitées par le service des ressources humaines et le manager de la société auprès de laquelle vous avez candidaté, la société Iliad et éventuellement à des partenaires et/ou cabinets de recrutement qui fournissent des services ou une assistance et des conseils à FREE. FREE sélectionne rigoureusement les personnes qui pourront être amenées à accéder à vos Données personnelles et FREE applique des politiques d’habilitation strictes qui permettent que vos Données personnelles traitées ne soient transmises qu’aux seules personnes habilitées au titre de leur mission qui sont autorisées à y avoir accès. 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En raison de la crise du logement et de la baisse du pouvoir d’achat des ménages, de nombreux terrains sont vendus non viabilisés. En effet, un terrain non viabilisé se vend environ 49 % moins cher et pourtant, ce terrain vague ne peut servir à grand-chose. Avant de pouvoir construire sur le terrain, il faudra effectuer plusieurs démarches dont la viabilisation. Vu que le prix des travaux et les formalités administratives à réaliser pour disposer d’un terrain viabilisé sont assez importants, il est essentiel de connaître tous ces éléments avant de procéder à l’achat. Notre guide complet sur la viabilisation du terrain définition, comment s’y prendre, et son incidence sur la constructibilité du terrain. Qu’est-ce qu’un terrain viabilisé ? La viabilisation d’un terrain implique de réaliser, non seulement de nombreuses formalités administratives, mais également d’entamer de gros travaux destinés à assurer l’habitabilité du terrain. En plus clair, il s’agit d’effectuer les travaux indispensables pour rendre une future construction habitable en termes de confort matériel. Que veut dire terrain viabilisé ? Un terrain viabilisé signifie que le terrain est matériellement habitable. Pour cela, il est de rigueur qu’il soit pourvu de la totalité des réseaux classiques à savoir l’eau, l’électricité, le gaz, l’assainissement ou encore le téléphone. Un terrain est donc dit viabilisé » lorsqu’il possède un raccordement aux accès des réseaux environnants. Viabilisation définition Littéralement, la viabilisation est l’opération destinée à fournir à un terrain l’ensemble des raccordements aux différents réseaux existants qui se trouvent à proximité. L’objectif est d’assurer l’approvisionnement en eau, électricité, gaz et téléphonie à la future construction, mais aussi l’évacuation des eaux usées. Terrain viabilisé définition Un terrain est dit viabilisé lorsqu’il a subi les travaux nécessaires de raccordement inhérent à la construction d’un immeuble. Pour cela, il devra donc disposer d’un raccordement au Réseau d’eau et d’électricité ERDF Réseau de gaz Réseau télécom Réseau public d’assainissement ou tout-à-l’égout Faire viabiliser un terrain Les démarches administratives pour réaliser la viabilisation d’un terrain se font auprès de la Mairie. D’ailleurs, pour avoir une évaluation précise du prix des travaux, il faut a priori se rendre à la Mairie. Première étape PLU et permis de construire La première étape pour viabiliser un terrain consiste à consulter le Plan Local d’Urbanisme ou PLU afin de connaître l’état d’éloignement et la constructibilité du terrain, mais aussi d’avoir une idée sur les modalités de raccordement du terrain aux réseaux courants. Il est conseillé de procéder à cette vérification avant même l’achat du terrain afin de connaître l’ampleur des travaux qui restent à faire. Pensez à entamer en parallèle la procédure pour une demande de permis de construire puisque les travaux de viabilisation ne peuvent commencer sans cette autorisation. Vous devrez donc réaliser une demande de certificat d’urbanisme pré-opérationnel à la Mairie. La demande devra également être accompagnée d’un document décrivant l’état des travaux de construction à faire. La procédure est totalement gratuite et doit être réalisée au moins 3 mois avant le début des travaux. Pensez donc à requérir ce document auprès de la Mairie dès l’obtention du permis de construire. Cette étape peut également permettre d’obtenir une première estimation du coût des travaux, notamment pour le creusement des tranchées et le raccordement en lui-même Pour les tranchées situées sur la voie publique, le creusement est à la charge de la Mairie Pour les tranchées à creuser sur le terrain, l’ouvrage est à la charge du propriétaire Comment viabiliser un terrain ? Les opérations nécessaires pour viabiliser un terrain sont nombreuses et le délai des travaux varie en fonction de l’état de desserte et du raccordement des réseaux à entreprendre. En général, il faut compter au minimum 2 à 3 mois pour toutes les réalisations. Une fois la demande de certificat d’urbanisme pré-opérationnel déposée, vous pourrez commencer à rechercher des prestataires pour entamer les travaux et approcher les institutions à même de les réaliser La mairie pour les demandes de raccordement La société des eaux et l’ERDF pour l’eau et l’électricité Un architecte pour les plans et la construction Une entreprise spécialisée pour entreprendre les travaux Vous pouvez également réaliser seul les démarches pour ensuite contacter un à un les techniciens pour effectuer le raccordement. Tableau récapitulatif démarches et travaux de viabilisation Voici un tableau récapitulatif des démarches à effectuer et des travaux à faire pour viabiliser un terrain Viabilisation d’un terrain Démarches Travaux à réaliser Viabilisation eau Remplir un formulaire d’autorisation à la mairie Contacter la Société des Eaux pour un diagnostic et un devis Payement des coûts du raccordement Pour les terrains qui n’accèdent pas aux canalisations du réseau public, il faut creuser des tranchées pour le raccordement et prolonger l’arrivée d’eau jusqu’au compteur Creusement des tranchées à la charge de la Mairie la partie qui se trouve sur la voie publique et creusement des tranchées et à votre charge la partie sur votre propriété Viabilisation Télécom S’adresser à la France Télécom Pensez à contacter également les fournisseurs en internet et en câble Travaux réalisés par les techniciens du fournisseur Viabilisation ERDF S’adresser à l’ERDF Remplir le formulaire de demande de raccordement Fournir des pièces justificatives de la localisation du terrain, plan de masse du terrain et copie du permis de construire Travaux réalisés par un électricien ou une entreprise spécialisée Vérification de la conformité par un expert Au-dessus de 30 m, le tarif sera plus élevé Viabilisation Gaz S’adresser au Gaz de France qui peut être à la fois le fournisseur et le prestataire pour les travaux Démarche pareille que pour le raccordement électrique si la situation du terrain permet un raccordement au réseau du gaz de la ville Le fournisseur et prestataire assure les travaux internes et externes, à savoir, relier le coffret de comptage au réseau Gaz public et au coffret de comptage du terrain Au-dessus de 30 m, le tarif sera plus élevé puisqu’il s’agit d’une extension du réseau Viabilisation assainissement Demande de raccordement auprès de la Mairie Payement des taxes assainissement et/ou raccordement Creusement de tranchées à la charge de la Mairie pour celles sur la voie publique et à votre charge pour celles sur votre terrain Raccordement au tout-à-l’égout si le réseau passe à côté du terrain Pose de fosse septique pour les terrains éloignés du réseau Terrain viabilisé VS terrain constructible Savoir discerner terrain viabilisé » et terrain constructible » Les deux termes terrain viabilisé » et terrain constructible » peuvent prêter confusion au moment de l’achat. Contrairement à un terrain viabilisé qui possède déjà tous les raccordements aux réseaux qui permettent l’habitabilité du terrain, la mention terrain constructible » signifie simplement que le propriétaire dispose déjà d’une autorisation de construire. La différence entre ces deux types de terrain réside surtout au niveau de la valeur du terrain. Bon à savoir Un terrain avec un permis de construire est dit constructible puisqu’il peut déjà supporter une construction neuve. Cela veut dire aussi que la conformité au plan local d’urbanisme et la capacité du sous-sol à soutenir le poids et les charges d’une construction sont déjà vérifiées. Un terrain viabilisé est-il constructible, et vice-versa ? Même si théoriquement, la demande de permis de construire se fait AVANT de viabiliser un terrain, tous les terrains viabilisés ne sont pas forcément constructibles. De même, un terrain peut disposer d’un permis d’aménager sans qu’on puisse le viabiliser c’est par exemple le cas si une parcelle de terrain où le raccordement ERDF doit passer ne vous appartient pas, car il peut y avoir du conflit. À vérifier bien avant l’achat ! Si votre terrain se trouve dans un lotissement en cours de viabilisation, voyez avec votre lotisseur si vous pouvez entamer la demande de permis de construire avant que les travaux de raccordement ne commencent. Comment rendre un terrain constructible ? Pour rendre un terrain constructible, les étapes sont nombreuses Adresser une demande auprès de la Mairie en vue du changement du PLU ou du POS Réalisation du schéma de cohérence territoriale par les institutions concernées Enquête réalisée par un commissaire pour connaître l’opinion des administrés et des habitants de la zone Validation du projet par le Conseil Municipal Si la procédure pour rendre le terrain constructible n’est pas validée, il est nécessaire d’entamer une procédure de révision. Prix d’un terrain constructible non viabilisé Il est difficile de donner une valeur exacte pour l’achat d’un terrain constructible non viabilisé puisque le prix de l’acquisition dépend de la surface du terrain, mais aussi du marché immobilier. On peut cependant affirmer qu’un terrain constructible non viabilisé coûte 50 % moins cher qu’un terrain viabilisé. Combien coûte une viabilisation ? Pour estimer la valeur des travaux de viabilisation d’un terrain, plusieurs facteurs entrent en jeu La distance du terrain par rapport au réseau de raccordement Les alentours La nature et le nombre de raccordements à réaliser La texture du sol La présence ou non de canalisation Le prestataire contacté Outre ces facteurs qui déterminent le coût des travaux en eux-mêmes, il faudra également compter les taxes communales pour obtenir le coût total de la viabilisation. Coût de la viabilisation d’un terrain au mètre Pour viabiliser un terrain, il faudra compter entre 3 000 à 5 000 € si le terrain est situé près des réseaux publics. Ce montant peut cependant atteindre 10 000 à 15 000 € lorsque le terrain se trouve éloigné des réseaux. Estimation des dépenses à faire pour viabiliser un terrain Raccordement viabilisation Distance du terrain par rapport au réseau Prix du raccordement Eau Moins de 10 m Environ 1500 € Plus de 10 m Ajoutez 5O € par mètre linéaire en plus Assainissement À proximité du réseau public d’assainissement Environ 3000 € Terrain situé loin du réseau obligation d’installer une fosse septique 4500 à 15 000 € Électricité Moins de 30 m Environ 1000 € Plus de 30 m Ajoutez 200 € par mètre linéaire Gaz Moins de 30 m Entre 300 à 1000 € Plus de 30 m Ajoutez une centaine d’euros par mètre Téléphone – Moins de 200 € Astuce de notre expert Le prix d’un terrain viabilisé coûte largement plus cher qu’un terrain non viabilisé, mais la réalisation des travaux de viabilisation a aussi un prix. Vous pourrez compter entre 5 000 et 15 000 € en fonction de la distance de votre terrain au réseau public. Pour les raccordements à réaliser sur plus de 30 m, le montant des travaux à faire sera d’au moins 10 000 €. Pour savoir donc si l’achat d’un terrain non viabilisé est rentable ou non, il faut demander conseil à un pro et estimer le coût des travaux de viabilisation à faire. Vous pouvez le faire en utilisant notre formulaire de demande de devis gratuit. Les taxes communales pour la viabilisation 4 différentes taxes sont à payer pour réaliser des travaux de viabilisation. Elles se basent généralement sur la surface hors œuvre nette, c’est-à-dire le rapport entre la surface habitable et la surface non habitable. Référez-vous à la Mairie pour connaître la valeur des frais à payer. Aperçu des taxes à payer Taxes viabilisation Montant PRE ou préparation au raccordement égout 20 € le m2 2400 € les 120 m2 TLE ou taxe locale d’équipement 3000 € pour 145 m2 TDENS ou taxe départemental des espaces naturels Selon l’espace vert à aménager TCAUE ou taxe pour les conseils d’architecture, d’urbanisme et d’environnement Environ 500 €
APRNEWS - Hormis quelques romanciers comme le Sud-Africain John Maxwell Coetzee ou les Nigérians Chinua Achebe et Wole Soyinka, il est l’intellectuel africain le plus traduit au monde. Chaque ouvrage qu’il publie est traduit dans une quinzaine de langues, dont le catalan, le néerlandais, le serbe, le danois, le suédois, l’arabe et le japonais. Pourtant, le rayonnement international de son travail est mal connu sur le continent et beaucoup n’hésitent pas à lui tirer dessus à boulets rouges. Comme après son dernier séjour au Cameroun, en compagnie du président français, Emmanuel Macron. Jeune Afrique Êtes-vous frustré par les critiques incessantes auxquelles vos engagements publics vous exposent ? Achille Mbembe Il y a deux catégories de réponses à mes prises de position théoriques et publiques. D’une part, il y a des attaques, parfois ad hominem, des tentatives d’intimidation ou de chantage, voire, dernièrement, des menaces plus ou moins voilées. Elles viennent souvent d’individus paumés, qui ont raté leur vie et qui, pour expliquer leurs misères, convoquent toutes sortes de boucs émissaires. D’autre part, il y a des critiques d’autant plus bruyantes qu’elles sont oiseuses et sans objet. À l’origine de ce vacarme se trouvent souvent des gens qui ne cherchent pas à réfléchir aux vrais enjeux, qui ne les comprennent pas ou si peu, ou qui s’ennuient. Alors qu’ils pourraient consacrer leur énergie à construire des idées, des projets, que sais-je, ils préfèrent tout démolir. C’est tellement plus facile ! Colonisant les réseaux sociaux à longueur de journée, ils jouent le rôle de petits ayatollahs et insultent ciel et terre. Que répondez-vous à ceux qui disent s’appuyer sur vos travaux académiques pour critiquer vos engagements politiques ? Sur le plan proprement académique, je suis davantage lu, étudié et commenté aux États-Unis, en Europe, dans des pays tels que l’Inde, le Mexique, le Brésil, la Turquie, etc., qu’en Afrique. Très peu d’Africains connaissent véritablement mes travaux. Pour quelles raisons ? La plupart n’y ont tout simplement pas accès. D’autres ne lisent point ou lisent mal. D’autres encore ne sont guère au courant des thèmes sur lesquels portent mes écrits ou n’ont pas l’humilité d’apprendre. Ce qui est certain, c’est qu’ici, le débat est faussé. Ailleurs, on m’invite pour réfléchir, pour écouter et dialoguer, pour débattre. Ici, nous ne sommes pas sur le terrain des idées. Au lieu de produire leur pensée propre, les plus sectaires d’entre eux prétendent me contredire à coups de caricatures. Il suffit que je renifle et ils toussent. Nous sommes donc très loin de l’échange posé et constructif qui fait avancer les idées et permet une compréhension plus subtile des défis auxquels fait face le continent. Qu’est-ce qui, selon vous, explique ces attaques ad hominem, dont la plupart viennent d’intellectuels comme vous ? Il y a probablement une part d’envie et de jalousie. Mais pourquoi ceux qui m’insultent ne publient-ils pas, dans la durée, des livres sérieux et des articles dans les revues académiques internationales ? Pourquoi ne produisent-ils pas des idées originales, des concepts et des analyses susceptibles de retenir l’attention de leurs pairs, de critiques reconnus, voire de décideurs ? Eh bien, parce que c’est difficile. Tout cela est le résultat d’années de travail acharné, d’études et d’abnégation. L’engagement au service de la pensée est en effet semblable à un sacerdoce et, il faut, pour réussir, prendre des risques, sortir de la répétition, éprouver le besoin de faire partie de quelque chose d’utile. Au lieu d’emprunter des chemins aussi escarpés, beaucoup préfèrent se défouler sur les réseaux sociaux. Que voulez-vous que j’y fasse ? Il y a néanmoins des critiques d’ordre politique ou idéologique qui vous sont adressées. Pourquoi n’y répondez-vous jamais ? Je n’ai pas de temps à perdre. Que dites-vous à ceux qui affirment que vous avez changé votre fusil d’épaule ? Auraient-ils attentivement suivi mon travail, ils auraient bien vu comment, au cours de toutes ces années, la question de savoir ce qui vaut la peine d’être construit et comment a toujours été au centre de ma réflexion. Ils auraient pris bonne note de ma critique constante du sectarisme, de l’identitarisme et de toute forme de racialisme ou de nativisme. Ils auraient bien vu comment cette réflexion tourne de plus en plus autour de la thématique du vivant, de l’en-commun, de la démocratie à venir, de la réparation. C’est parce que, en vérité, je n’ai jamais été partisan de la révolte pour la révolte, en circuit clos. Mes prises de position politique ont toujours été la conséquence de ma réflexion théorique. La question générale de la nature de notre société et des moyens de la transformer me préoccupe toujours. Pendant longtemps, je l’ai abordée du point de vue de la critique théorique. Il ne s’agit pas de déserter complètement le champ de la théorie. Mais, cela est vrai, je suis à un moment de mon propre parcours où, face aux enjeux du siècle, il me semble absolument nécessaire d’élargir nos modes de pensée et de présence, d’habiter l’imagination autrement si on veut inventer de nouveaux liens avec l’ensemble du vivant. Avez-vous toujours été un rebelle ? Certains vous disent simplement arrogant… Mon seul et unique rêve dans la vie aura été d’être, du début jusqu’à la fin, un esprit libre. Je n’ai jamais accepté d’avoir un directeur de conscience, quelqu’un qui me dicte ce que je dois penser, avec quel accent je dois parler, qui je dois fréquenter, quelle opinion je dois entretenir, comment je dois me conduire. Je ne crois en aucun catéchisme. Je n’appartiens à aucun parti politique ni à aucune secte. Je ne suis même pas membre du syndicat des enseignants de mon université. Je ne suis le fidèle d’aucune Église. Je n’ai pas de pasteur et ne possède pas de biens je n’ai ni maison ni voiture, aucune cravate. Je déteste l’argent et n’en use point qui n’ait été gagné à la sueur de mon front. Si faire l’expérience de cette sorte de frugalité et de joie ascétique, c’est être rebelle, alors j’aurai aspiré toute ma vie à en devenir un, et je ne suis pas loin du but. Dans quelle mesure ces traits de caractère ont-ils influencé votre parcours intellectuel et politique ? Je me suis laissé porter par de réelles interrogations, les rencontres qu’il m’a été donné de vivre, une authentique curiosité, les situations humaines qui m’ont interpellé. Par exemple, sous l’influence de ma grand-mère, j’ai consacré beaucoup de temps à réfléchir à la question de la résistance et de la lutte, ou encore à celle des mémoires de la défaite. Mes premiers travaux portaient sur les pratiques d’indocilité et d’indiscipline. J’ai été profondément influencé par les traditions prophétiques du christianisme, la théologie de la libération, les pensées juives du messianisme. Cela a aussi été le cas de l’expérience historique africaine-américaine, de l’expérience sud-africaine, toutes deux malheureusement peu connues ou étudiées en Afrique francophone. L’AFRIQUE EST À LA FOIS UNE RÉSERVE DE PUISSANCE ET UNE PUISSANCE EN RÉSERVE Comme vous le constatez, les courants de pensée qui m’ont le plus influencé reposaient, les uns et les autres, sur un surplus de souffle, sur quelque assise spirituelle, sur le projet d’appartenance non à un village restreint et fermé, mais à une communauté véritablement planétaire. Je ne me suis jamais contenté du politique pour le politique. Le politique ne se suffit pas à lui-même. Sans ce souffle et ce supplément de sens, il se ramène à une vulgaire affaire de pouvoir pour le pouvoir, sans but ni finalité autre que le pouvoir. Cette dimension spirituelle explique-t-elle votre réticence à recourir à la violence ou à embrasser certaines formes de radicalisme ? Elle explique pourquoi tout ce cheminement m’aura conduit, en fin de compte, aux questions du vivant et de l’en-commun, interrogations décisives de notre temps s’il en était. Elle explique aussi pourquoi, face au sectarisme et à l’esprit villageois de l’époque, j’évoque sans cesse l’afropolitanisme en tant que modalité d’ouverture sur le monde, de déclosion du monde, ou en tant que figure singulière de la nécessaire conscience planétaire que requièrent les temps que nous vivons. Je sais que la violence des dominants est la mère de toutes les autres violences. Je sais aussi qu’à certains moments de l’Histoire, il n’y a pas d’autre choix que de résister. Si les conditions l’exigent, je préfère mourir debout plutôt qu’aplati, le visage affalé sur la face ventrale de l’existence. Mais il ne s’agit pas de faire des choix dans l’abstrait. Il s’agit de les vivre au quotidien, dans des luttes réelles et situées, en faisant chaque fois le pari de l’intelligence et de l’espérance au détriment de la haine, de la bêtise et du sectarisme. Je déteste le sectarisme, qui se nourrit de bêtise et qui nourrit la haine. Le panafricanisme a-t-il une place dans votre cheminement intellectuel et politique ? Les motifs chrétiens de la crucifixion et de la résurrection m’auront marqué plus que tout, peut-être parce qu’en eux se jouent, de façon très directe, la part tragique et la part d’allégresse de toute existence. Leur impact sur mon interprétation de l’anticolonialisme et ma philosophie de la libération est incontestable. Le panafricanisme a toujours été pour moi une question ouverte. Il ne saurait être un dogme. On ne crée strictement rien en passant ses journée à psalmodier Kwame Nkrumah, Patrice Lumumba, Cheikh Anta Diop, Frantz Fanon et tous les autres. Pour répondre aux défis de notre temps, nous sommes obligés de penser à la fois avec eux et contre eux. Pour moi, l’Afrique est à la fois une réserve de puissance et une puissance en réserve. Je milite pour qu’un jour, elle redevienne son centre propre, sa force propre, un vaste espace de circulation par-delà les frontières héritées de la colonisation, un acteur géopolitique à part entière. Et c’est en mobilisant les ressources de l’intelligence collective, et non dans la bêtise du sectarisme et de la haine, que nous y arriverons. Quelle est la nature exacte de votre rapport avec votre pays, le Cameroun ? Très jeune, j’ai eu des problèmes avec mon pays natal. J’avais 14 ans quand Ernest Ouandie a été exécuté. J’avais suivi son procès et celui de Mgr Albert Ndongmo quand j’étais à l’internat, dans le secondaire. Cet épisode m’a beaucoup marqué. Ma grand-mère m’avait beaucoup parlé de la lutte pour l’indépendance, à laquelle elle avait pris part, et dans laquelle son fils unique, compagnon de route de Ruben Um Nyobe, est tombé. Il s’appelait Pierre Yem Mback. Pendant une dizaine d’années, j’ai été ostracisé pour avoir publié les écrits de Ruben Um Nyobe que je cherchais à sauver de l’oubli. C’était à une époque où il était interdit de prononcer son nom en public, le sien tout comme ceux des autres martyrs de l’époque. Mon regard sur notre histoire et sur ce dont nous sommes capables est donc tout sauf naïf. Il suffit, à cette époque, de lire proprement mes travaux. Cette part de lucidité, j’y tiens. Pour le reste, mon plus grand souhait est que s’ouvre bientôt pour le Cameroun un grand moment de réconciliation générale. Venons-en à vos rapports avec la France. Comment les caractériseriez-vous ? Nous avons une histoire commune. Elle est ineffaçable. Mais avoir un passé ensemble ne signifie pas automatiquement avoir un futur en commun. Il y a des mémoires stériles, qui ouvrent sur des chemins qui ne mènent nulle part. Le risque est de rester empêtré dans ces mémoires stériles. La mienne n’a jamais été une critique nihiliste de la politique française en Afrique. J’ai toujours vécu dans l’espérance qu’un horizon constructif puisse exister. Encore faut-il être capable d’en déchiffrer les signes. Cela exige de rester en permanence en éveil. Le futur, il faut l’inventer. Pour ce faire, il nous faut sortir d’un rapport infantile et parfois hystérique avec la France. Est-ce ce qui explique votre rapprochement avec Emmanuel Macron ? La Françafrique n’a aucun avenir même si sa lente agonie peut se poursuivre encore pendant un bon moment. Si beaucoup commencent à le comprendre, très peu, côté français comme côté africain, ont une idée nette de ce par quoi il faut la remplacer. Le plus grave serait qu’elle survive davantage dans l’esprit de ceux qui prétendent la combattre que dans celui de ceux qui voudraient la pérenniser. Sur un plan historique, il existe donc une fenêtre de tir. C’est mon pari, et je peux évidemment me tromper. Il faut s’en saisir et essayer de l’élargir, car elle ne restera pas ouverte pendant longtemps. C’est ce à quoi l’on s’efforce de contribuer, comment y contribuent au demeurant quantité d’individus, mouvements et petits collectifs en Afrique et en France. On vous a reproché d’avoir accepté d’accompagner Emmanuel Macron au Cameroun, lors de sa dernière tournée africaine. Pourquoi l’avez-vous fait ? Je ne vois pas de quoi ils se mêlent. À LIRECameroun – France tout se joue aujourd’hui, par Achille Mbembe L’intellectuel que vous êtes ne se lie-t-il pas les mains en acceptant ce type d’invitation ? Emmanuel Macron n’a jamais proposé de me lier les mains. En vérité, ce qui l’intéresse, ce qui l’a toujours intéressé, c’est qu’elles soient le plus libres possible. Je parle des mains, mais il s’agit en réalité du cerveau. Si connivence il y a – et elle enrage beaucoup d’ignorants –, c’est précisément sur cette base. Il est en effet possible d’entretenir avec le pouvoir, tout pouvoir, un rapport de totale liberté. Les faibles d’esprit n’étant pas habitués à ce type de relation, je comprends qu’ils laissent fleurir maints fantasmes à mon sujet et au sujet de mon rapport à Emmanuel Macron. Que répondez-vous à ceux qui préconisent une rupture nette avec la France ? Je l’ai dit à plusieurs reprises, il n’y a strictement rien que la France puisse donner à l’Afrique que l’Afrique ne puisse s’offrir à elle-même. Il n’y a pas meilleur pari historique et déclaration plus radicale de liberté. Encore faut-il en mesurer les conséquences et être prêt à les assumer. Je crois, avec plusieurs autres, qu’il faut sortir d’un face-à-face stérile avec la France, dans la perspective de réinvention d’un monde en commun. Parce que nous n’avons pas le choix. Les grands défis sont communs, l’avenir ne pourra être que commun. Je suis, comme vous l’imaginez, de celles et ceux qui plaident pour un engagement critique avec le reste du monde, avec la France, mais aussi avec les États-Unis, la Chine, la Russie, l’Inde, l’Allemagne et les autres puissances du monde. De toute façon, ce ne sont pas des choses qui se décrètent. Une rupture ne s’improvise pas. Elle se construit, loin des incantations. À peu près un an après le Sommet de Montpellier, où en est-on ? Petit à petit, un autre écosystème doit se mettre en place avec de nouveaux acteurs, de nouveaux outils intelligents, et d’abord en Afrique même, où nous disposons d’un remarquable réservoir de jeunes. La Fondation de l’innovation pour la démocratie sera lancée en octobre prochain et commencera ses activités dès 2023. Elle se construira avec celles et ceux qui sont d’ores et déjà engagés dans l’animation de l’intelligence collective et la mobilisation citoyenne. Elle leur donnera de la résonance et des possibilités de développement. Elle proposera des lieux physiques et digitaux de débat, d’échange, de construction de connaissances et de sens, des parcours pédagogiques cibles, de la mise en réseau de collectifs, de l’accompagnement de projets innovants. Elle sera à la fois dans l’écoute, dans la collaboration et dans la transmission. Elle investira dans des technologies intelligentes… Bref, des formes inédites d’accès aux savoirs, de prise de conscience et de mobilisation seront co-construites pas à pas, avec toutes celles et tous ceux qui sont soucieux de réarmer la pensée sur la démocratie et de mobiliser les bonnes volontés. L’idée est de relancer l’agenda démocratique sur le continent. Que devient la Maison des mondes africains ? La Maison des mondes africains verra le jour bien avant la fin du deuxième quinquennat d’Emmanuel Macron. Luc Briard, Liz Gomis et bien d’autres y travaillent avec intelligence et acharnement. Notre vœu est que la Ville de Paris, Anne Hidalgo en premier, s’y implique avec tout l’entrain que suscite ce projet aussi bien en France qu’à travers le reste du monde. D’autres initiatives sont en cours, dans l’esprit du Sommet de Montpellier. Tel est le cas du Campus nomade et du Collegium Afrique-Europe que pilote l’historienne Leyla Dakhli. D’autres groupes de travail vont progressivement être mis en place, notamment sur les musées de demain et autres tiers lieux, ou sur le développement des industries culturelles en Afrique. Le même élan est en cours dans les grandes institutions de recherche telles que le CNRS ou l’IRD. L’AFD n’est pas en reste, puisqu’elle est à la pointe de ce renouveau en gestation. En réalité, c’est un vaste mouvement intellectuel et générationnel qu’il faut enclencher. Pour cela, il y a besoin d’un véritable réarmement du point de vue des idées et des concepts. Le Sommet de Montpellier a ouvert la voie à un dialogue substantiel avec la société civile qui repose sur cette nouvelle forme d’intelligence. Nous transformerons la relation en mettant cette façon de penser au service de co-actions inédites par le biais d’outils intelligents. Du reste, au cours des trois années qui viennent, neuf forums régionaux auront lieu, à commencer par celui de Johannesburg, en octobre. C’est ainsi que l’on construira, méthodiquement, la rupture. Et qu’en est-il des autres facteurs tels que les interventions militaires ou le franc CFA ? L’on n’échappera pas à une remise à plat de toutes ces questions. Il y a une forte demande, notamment de la part des nouvelles générations, de reprendre en main le destin des nations africaines et, sur cette base, de participer librement à l’édification de la communauté terrestre. Une simple révolte sans idées ni moyens serait cependant la pire manière de s’y prendre. Si rupture avec les modèles passés il doit y avoir, il faut, ensemble, tracer l’horizon et construire le chemin de façon méthodique. Après ce qui s’est passé au Mali, il est temps, par exemple, de changer radicalement la posture stratégique française en Afrique. Il ne faut pas seulement sortir du paradigme des expéditions militaires à répétition. Il faut élargir notre conception de la sécurité humaine sur le continent et poser, sans masque, la question de la présence et de l’utilité des bases militaires françaises dans un contexte de relance de la compétition entre les puissances. Certains analystes prétendent qu’une des raisons de la perte d’influence française en Afrique est la conditionnalité démocratique. C’est faux. L’on ne mettra pas fin à la fragilité politique des États africains par davantage de militarisme ou en fermant les yeux sur les dévastations qui résultent de la tyrannie. Plus la France renforcera sa posture militariste en liant son sort à celui de pouvoirs corrompus, vieillissants et prédateurs, plus elle mettra en danger ses propres intérêts. L’aggiornamento sera intégral ou ne sera pas. Que pensez-vous de l’engagement d’Emmanuel Macron de mettre en place une commission d’historiens pour revisiter les années de guerre 1960 et 1971 au Cameroun ? Cet engagement s’inscrit dans la continuité du travail fait autour des restitutions, de l’Algérie et du Rwanda. À mes yeux, les trois rapports produits à ces occasions par Felwine Sarr et Bénédicte Savoy, Benjamin Stora, Vincent Duclert et son équipe constituent de précieux documents. C’est aux sociétés civiles française et africaines de s’en saisir afin de tracer de nouveaux chemins d’avenir. Mais nous avons autant besoin de la pression des sociétés civiles que d’alliés à l’intérieur de la technostructure qui sachent traduire en politiques publiques effectives ce qui, autrement, demeurerait un simple vœu pieux. Dans le cas du Cameroun, l’espoir est que le devoir de vérité sera enfin honoré et que, sur cette base, il sera possible de remettre la mémoire au service d’un futur partagé. On connait votre relation avec Emmanuel Macron. Entretenez-vous des liens avec des chefs d’État africains ? Il m’est arrivé de discuter avec certains d’entre eux, et ils ne sont pas nombreux. Mais j’entretiens aussi des conversations avec d’autres figures publiques ou privées, des diplomates, des footballeurs professionnels, des artistes, des musiciens et, de temps à autre, des hommes extrêmement aisés et cultivés, qui ont lu ce que j’ai écrit et qui désirent en savoir davantage. Je siège dans les conseils d’administration d’un certain nombre de fondations, en Afrique du Sud et à l’étranger. Je participe donc constamment à des flux d’idées qui se renouvellent sans cesse et m’obligent à rester en permanence en éveil. Trouvez-vous encore le temps d’écrire ? Deux ouvrages paraîtront début 2023. Le premier, Les Liens à venir, sortira chez Actes Sud, et le deuxième, La Communauté terrestre, aux éditions La Découverte. Source Jeune Afrique
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